Tuerie d'ananas
Prise d’une folle envie devant l’étal de fruits de mon supermarché, j’ai acheté un ananas.
Pour le choisir, pas dur, j’ai déjà vu faire : il ne doit pas être taché, ses feuilles ne doivent pas être fanées, et surtout il doit sentir bon !
Ce n’est qu’une fois rentrée à la maison que j’ai réalisé : Je ne sais pas comment on doit s’y prendre pour extraire la chair si juteuse et sucrée de cette espèce de carapace qui la recouvre ! Je me souviens avoir vu mon père le faire quand j’étais petite, mais je garde le souvenir d’un grand couteau à dents, ce que je ne possède pas !!
Bon allez, ça ne doit pas être si dur, un petit tour sur Internet pour m’assurer que je me fais une bonne idée de la chose… oui, c’est exactement comme ça que je l’imaginais, quoi que… à bien y regarder j’ai l’impression de participer à un véritable massacre :
Trancher le plumet et la base de l’ananas …
euh, c'est-à-dire que je dois lui enlever la tête ? (ben oui, plumet ça me fait tout de suite penser à cheveux, plumes, oiseaux… tête !)
Le poser debout et enlever la peau de haut en bas à l’aide d’un couteau à lame large…
vous voyez bien, maintenant, la « bête » se tient debout, et je dois l’écorcher … euh… (en arrière plan, vous voyez l’arme du crime)
Retirer les yeux restés dans la chair avec la pointe d’un couteau…
s’en est trop, il faut aussi que je l’aveugle !
pour cette étape, j’ai essayé de reproduire la célèbre coupe dite « à la thaïlandaise » mais on voit que je suis encore loin du résultat escompté ! Pour en voire un parfait, le site de Supertoinette, c’est de là que vient mon « mode d’emploi pour trucider un ananas »
Il me restait ensuite à retirer la partie centrale, qui est assez dure, comme je n’ai pas réussi à introduire mon couteau droit dedans pour l’enlever en un bloc, j’ai tranché dans le vif mon patient en 4 morceaux auxquels j’ai pu enlever séparément le cœur.
A la base, je voulais en faire une confiture, des morceaux confits ou quelque chose dans cette veine, mais je n’ai su résister ni à son goût, ni à son parfum.
J’en ai mangé un quart au goûter, tout simple, nature, juste coupé en dé. Et j’en ai préparé une partie pour le dessert du souper : coupé en lamelles, à macérer avec 1/2 sachet de sucre vanillé, de la cannelle et un zeste de citron vert, j’ai filmé l’assiette et entreposé au réfrigérateur .Miam ! Quel dessert !